par Anneleen Wydooghe et Jenny Mae Vansteenlandt
L’ESG (Environnement, Social and Gouvernance) a fait de plus en plus parler de lui ces dernières années et est souvent utilisé comme synonyme de durabilité. Il fournit un cadre pour évaluer ce qu'une entreprise fait réellement en termes d'environnement, de société et de gouvernance. Le verbe "faire" est ici très important. Il ne suffit pas de présenter une politique, des procédures et des objectifs en matière de durabilité. L’ESG, c'est aussi des actions concrètes et des résultats mesurables qui ont un impact positif sur les objectifs formulés.
Durabilité : capacité à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
ESG : couvre ce que fait une entreprise sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance et comment l'entreprise est évaluée en la matière.
Pour évaluer les critères ESG et autres, les grandes entreprises devront, à partir de 2025, rendre compte de leurs efforts et de leurs performances en matière de responsabilité sociale des entreprises. C'est ce que prévoit la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD).
À première vue, on pourrait penser que la CSRD ne concerne que les grandes entreprises, mais rien n'est moins vrai. Les organisations qui ne sont pas soumises à l'obligation sont indirectement incluses dans la transition vers la transparence en matière de durabilité.
Les grandes entreprises doivent rendre compte de leurs activités conformément aux exigences publiées en matière de rapports, appelées normes européennes d’information en matière de durabilité (ESRS). Ces normes n'exigent que des rapports sur des sujets importants. [1] La détermination de ces sujets doit se faire selon une double analyse de matérialité portant sur deux piliers.
La matérialité de l'impact fait référence à l'impact d'une entreprise sur les personnes et l'environnement. Par exemple : les émissions de CO₂ provenant d'un processus de production, les déchets, la pollution, ...
La matérialité financière concerne les opportunités et les risques financiers pour l'entreprise découlant de facteurs externes. Par exemple : l'évolution et le renforcement des réglementations, les nouveaux développements technologiques sur le marché, ...
Toutefois, selon la CSRD, lors de l'identification des questions matérielles, les entreprises doivent prendre en compte la chaîne de valeur ainsi que les parties prenantes de cette chaîne de valeur. En effet, les risques et les opportunités peuvent également concerner les fournisseurs, les clients et les transporteurs, entre autres. Les PME sont donc susceptibles d’être sollicitées pour des enquêtes auprès des parties prenantes. Pensez aux enquêtes en ligne, dans lesquelles les parties prenantes doivent indiquer l'importance d'un sujet de durabilité particulier pour l'entreprise qui le met en œuvre.
[1] Dans les rapports de durabilité, le terme "matériel" fait référence à des sujets importants et significatifs en matière de développement durable. Il s'agit des sujets les plus pertinents pour comprendre l'impact environnemental et social de l'organisation, et qui peuvent affecter sa position, sa performance ou son développement. Ces sujets matériels permettent de concentrer les efforts de reporting sur les domaines les plus importants pour les parties prenantes, telles que les investisseurs et les clients, ainsi que pour l'organisation elle-même.
La réglementation sur la divulgation en matière de finance durable (SFDR) est le pendant de la CSRD pour les institutions financières (banques, compagnies d'assurance, etc.) qui doivent également communiquer des informations sur la durabilité. Il s'agit en particulier de la manière dont la durabilité est intégrée dans leur processus décisionnel et des effets négatifs de leurs produits financiers sur les personnes et l'environnement. En outre, elles doivent indiquer entre autres l’objet exact de leur investissement. Ces investissements comportent-ils des risques en matière de durabilité ou favorisent-ils la durabilité ? Les entreprises, y compris les PME, qui se concentrent sur l'ESG peuvent ainsi accéder plus facilement aux capitaux.
En intégrant les facteurs ESG dans votre stratégie d'entreprise, vous pouvez identifier et gérer un plus large éventail de risques. Cette démarche peut permettre de réduire les pertes financières futures, par exemple en cas d'atteinte à l'environnement ou à la réputation.
L'accent mis sur les pratiques respectueuses de l'environnement peut conduire à une utilisation plus efficace des matières premières et de l'énergie, ce qui à long terme se traduira par des économies pour votre entreprise.
De plus en plus d'institutions financières prennent en compte certains critères ESG lorsqu'elles investissent et placent leurs capitaux (car elles doivent également en rendre compte dans le cadre de la SFDR). Les entreprises, y compris les PME, qui démontrent qu'elles respectent certaines exigences ESG peuvent accéder plus facilement à des financements ou à des capitaux.
Les consommateurs sont de plus en plus conscients et critiques à l'égard de l'environnement et, par conséquent, apprécient les entreprises qui s'engagent en faveur de l'ESG qui peut constituer un avantage concurrentiel important pour votre PME. En outre, les salariés et les candidats à l'emploi sont de plus en plus critiques à l'égard des politiques de durabilité de leur employeur actuel ou futur.
Lorsque l’ESG fait partie intégrante de votre stratégie d'entreprise et donne lieu à des actions et à des résultats mesurables, elle contribue à une réputation positive. Elle permet également d'éviter que des scandales environnementaux, par exemple, ne nuisent à l'image de marque de l'entreprise.
En bref : en intégrant l'ESG dans vos activités professionnelles, vous répondez non seulement aux attentes des clients, des investisseurs et des salariés, mais vous misez également sur une croissance durable à long terme et sur des économies de coûts.
Vous avez besoin d'aide pour mettre en œuvre et communiquer en matière d’initiatives de durabilité ? N'hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessous !
Ce formulaire ne peut être envoyé qu’avec l’utilisation de cookies techniques. Vous pouvez accepter ces cookies ici.
Ces cookies sont utilisés pour distinguer les gens des robots. Certaines données, tells que votre adresse IP ou votre préférence linguistique, peuvent être envoyées à Google. Pour plus d’informations sur notre politique en matière de cookies, cliquez ici.
Anneleen Wydooghe
Team Manager Sustainability anneleen.wydooghe@vdl.be
Jenny Mae Vansteenlandt
Advisor Sustainability JennyMae.Vansteenlandt@vdl.be
Clause de non-responsabilité
Nos avis s'appuient sur la législation, les interprétations et la doctrine en vigueur. Cela n'empêche que l'administration peut les remettre en cause ou que les interprétations existantes peuvent changer.
Lisez nos derniers articles et communiqués de presse pour vous tenir informé(e) des changements dans votre secteur.