par Elissa Vantomme et Ellen Verstraete
La réglementation relative aux lanceurs d’alerte est un train de mesures de protection des collaborateurs contre les représailles lorsqu’ils donnent des informations sur des violations d’une législation spécifiques ou des activités illégales au sein de leur organisation. Cette réglementation a été conçue pour préserver l’intégrité des entreprises. Cependant, en tant qu’entreprise du secteur privé, comment devez-vous respecter cette réglementation ? Voici quelques explications.
Les entreprises doivent mettre en place un canal de signalement interne afin que les collaborateurs puissent signaler (de manière anonyme) des infractions liées notamment aux marchés publics, à la protection de l’environnement, à la vie privée, à la santé publique et au blanchiment de capitaux. Dès que votre entreprise compte plus de 50 travailleurs, vous êtes tenu de prévoir un canal de signalement interne. Votre entreprise compte plus de 250 travailleurs ? Dans ce cas, il doit également être possible d’effectuer un signalement totalement anonyme.
La loi entre en vigueur le 15 février 2023. Les entreprises de plus de 50 salariés et de moins de 250 salariés bénéficieront d'un report jusqu'au 17 décembre 2023 (sauf certains secteurs exceptionnels).
Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons de préparer votre entreprise à l’introduction du canal de signalement. Celui-ci peut être mis en place en interne, mais aussi sous-traité.
Les entreprises qui ne respectent pas les obligations susmentionnées concernant les signalements internes, l’enregistrement et le suivi de ceux-ci peuvent se voir imposer des sanctions administratives allant de 2 400 à 24 000 euros. En outre, des sanctions pénales sont également possibles.
Les lanceurs d’alerte victimes de représailles ont droit à une indemnité qui varie de 18 à 26 semaines de salaire. Cette indemnité ne peut être combinée à une quelconque indemnité pour licenciement manifestement déraisonnable. Si le collaborateur n’est pas salarié, l’indemnité est fixée selon le préjudice réellement subi.
Vous avez des questions sur cette nouvelle loi ? Dans ce cas, n’hésitez pas à contacter l’un de nos experts. Nous nous ferons un plaisir de vous aider !
Elissa Vantomme
Senior Advisor Social Legal elissa.vantomme@vdl.be
Ellen Verstraete
Senior Manager Social Legal ellen.verstraete@vdl.be
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