par Tom Deloose
Journées de formation obligatoire : Comment en tirer le maximum en tant qu'employeur ?
Un sujet de conversation récurrent lors de nos fêtes Vandelanotte (début de soirée), de nombreuses publications LinkedIn (souvent peu subtiles), des tweets incisifs d’économistes « influents » : Existe-t-il une corrélation entre les efforts des départements RH pour structurer l’entreprise sur le plan des ressources humaines et les résultats financiers ? Et si cette corrélation existe, quels sont les indicateurs RH qui ont le plus grand impact sur les performances financières d’une entreprise ?
Que révèle la recherche ?
Le bureau d’études McKinsey a récemment publié une étude complète basée sur des chiffres réels à ce sujet. Elle a confirmé nos soupçons : la motivation externe pure par le biais d’une rémunération toujours plus élevée n’apportera pas grand-chose. Une rémunération équitable y contribue, bien sûr, mais elle doit surtout être associée à des possibilités transparentes de mobilité interne et de formation. Ces éléments donnent de l’oxygène à l’entreprise, la rendent résiliente, flexible et permettent de limiter le renouvellement du personnel. C'est ce qui est finalement le plus rentable pour vous en tant qu'entreprise, vos chiffres compris.
L’étude de McKinsey a comparé 4 types d’entreprises :
- Les entreprises dont le seul objectif est la réalisation d'objectifs financiers
- Les entreprises dont les objectifs sont à la fois financiers et RH
- Les entreprises davantage axées sur les RH que sur les finances
- Les entreprises moyennes
Les entreprises qui axent leurs efforts à la fois sur les performances financières et sur une politique de ressources humaines solide (avec un accent particulier sur la mobilité interne et la formation) obtiennent de bien meilleurs résultats que les organisations à orientation unilatérale en termes de finances (bénéfices et retour sur investissement), de rétention (mobilité interne et renouvellement du personnel) et de résilience (surperformance et croissance dans le contexte de la COVID-19).
Conclusion ?
Il n’est donc pas surprenant que le récent deal pour l’emploi impose aux entreprises belges de plus de 20 travailleurs d’établir un plan de formation et d’organiser 4 jours de formation obligatoire par travailleur à partir du 1er janvier 2023. Par ce biais, on vise à encourager les entrepreneurs à conserver cette vue globale des KPI financiers et des sujets RH tout en adoptant une approche équilibrée de ces deux éléments. Les plans de formation devaient être déposés avant le 31 mars. Vous n'avez pas encore terminé ? Pas de problème. Il n'y a pas encore de décret royal officiel concernant le contrôle des plans de formation, et il est donc encore possible de les déposer. D'ailleurs, mieux vaut un plan de formation le 30 avril que pas de plan de formation du tout.
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Tom Deloose
Team Manager HR Solutions tom.deloose@vdl.be
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